- tantinet
-
• 1380; de tant1 ♦ Vieilli Un tantinet de : un tout petit peu de. Donne-moi un tantinet de pain.2 ♦ Loc. adv. Un petit peu, légèrement. Tu exagères un tantinet (cf. Un brin). « des petites histoires d'enfance, insignifiantes et un tantinet ridicules » (R. Rolland).⇒TANTINET, subst. masc. et loc. adv.FamilierI. — Subst. masc., vieilli. Un tantinet de. Une petite quantité de, un petit peu de. Donnez-moi un tantinet de pain (Ac.). Un tantinet de plus, et le major faisait nombre dans le peloton des condamnés (ADAM, Enf. Aust., 1902, p. 187).II. — Loc. adv. Un tantinet. Un petit peu, passablement. Être un tantinet grotesque, loufoque. Vraiment elle ne marquait pas mal, toute proprette, avec un tantinet de banalité bourgeoise, revêtue d'un jaune doux et sobre de café au lait fort en crème (COURTELINE, Train 8 h. 47, 1888, p. 165). Maintenant l'évêque, un tantinet « philosophe », se donnait le plaisir de sourire en parlant des « Causeurs » (QUEFFÉLEC, Recteur, 1944, p. 11).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1380 un tantinet loc. adv. « un peu » (Miracles de N.-D., éd. G. Paris et U. Robert, XXXVII, 1687); 2. ca 1460 [impr. déb. XVIe s.] ung tantinet de + subst. « un peu de » (MARTIAL D'AUVERGNE, Arrêts d'amour, LI, éd. J. Rychner, p 213, 14). Dér. de tantin, seulement relevé en 1555 (un tantin loc. adv. « un peu » N. MARTIN, Noëls et Chans., p. 13 ds GDF.; dér. de tant, suff. -in); suff. -et. Fréq. abs. littér.:59.
tantinet [tɑ̃tinɛ] n. m.ÉTYM. 1452, un tantinot; de tant.❖1 Vx ou plais. || Un tantinet de : un tout petit peu de. || Donnez-moi un tantinet de pain.2 ☑ Loc. adv. (1548). Vieilli ou plais. Un tantinet : un petit peu, passablement. || Un tantinet grotesque (cit. 8), loufoque (cit. 2)…1 Nab lui faisait de bons petits plats sucrés que le malade dégustait avec sensualité, car, s'il avait un défaut mignon, c'était d'être un tantinet gourmand, et Nab n'avait jamais rien fait pour le corriger de ce défaut-là.J. Verne, l'Île mystérieuse, t. II, p. 473.2 Louisa, ravie de parler de son cher Christophe, racontait des petites histoires d'enfance, insignifiantes et un tantinet ridicules (…)R. Rolland, Jean-Christophe, L'adolescent, I, p. 250.3 Vous dédaignez un tantinet la fougueuse fidélité de Saint-Pierre.Bernanos, Appendices, in Œ. roman. compl., Pl., p. 1737.4 Eh bien moi, dit la veuve en rougissant un tantinet, je m'appelle madame Mouaque.R. Queneau, Zazie dans le métro, IX, Folio, p. 107.
Encyclopédie Universelle. 2012.